#54 - Raquette en bande organisée
Le JA n'en mène pas large face à cette bande de tire-plumes [1] qui l'ont remis à sa place. Et surtout ne moufte pas. Pas d'esbroufe, au risque de finir enduit de goudron et roulé dans tes propres plumes ! [2]
Le Juge s'est fait littéralement dépouiller.
À poil, déplumé. Prêt à passer à la rôtissoire (avec un gousse d'ail).
Les gangsters (membres de la mafia des « Gangs à Plumes ») ne lui ont laissé que son « petit sifflet » qui, dérisoirement, inutilement, pendouille autour de son cou.
Le JA est nu ! Tout nu et aussi rosé qu'un chérubin.
Il a perdu sa superbe. De son costume d'apparat ne subsiste plus que sa crête écarlate.
Démuni, les bras ballants, protégeant sa modeste intimité des moqueries, il ne peut qu'assister impuissant à la baston que se livrent quatre lascars, des porte-raquettes pas commodes du tout. De farouches jeunots, des braqueurs de points, des flingueurs, déterminés à faire le hold-up du week-end à grand coup de raquettes.
Soit une partie de Racket en bande organisée !
[1] En argot un tire-laine ou tirelaine (voire tireur-de-laine) était un habile voleur, un voleur à la tire d'une grande adresse, capable de voler les manteaux des passants, de les détrousser d'un tour de main.
[2] Pour en savoir plus : Lise Antunes Simoes, « On pratiquait vraiment le supplice du goudron et des plumes au Far West ? »