Galerie Rambervillers - Christophe Noël, le badiste qui met les volants en bocaux !

    Depuis 2010, année de la 1ère édition du Tournoi de Rambervillers, présenté alors comme «Le plus vosgien des Tournois», Christophe Noël (MNS et... joueur de bad !), réalise les affiches pour son club de cœur, le BCR-88.
    En 2017, le tournoi deviendra «International», un bond qualitatif que Christophe Noël célèbrera en parodiant la Une du journal L'Équipe. Une couverture tout aussi «Immanquable» que l'accroche annonçant cet incontournable rendez-vous sportif. Un tournoi où, comme l'indique le rédacteur, «la présence de joueurs de N1 est confirmée» ! Certains venant très certainement depuis des 4 pays limitrophes, Belgique, Suisse, Allemagne et Luxembourg.

    Quatre de ces affiches ont déjà fait l'objet d'un «Arrêt sur affiche», ci-dessous republiés :
    - #84 : Pense-bête pour badiste tête en l'air ;
    - # 56 : Vers la Victoire et au-delà ! ;
    - #34 : Souvenir de Rambervilliers pour agités du volant et Neigenboulophiles ;
    - #03 : Une création familiale réussie.

2024 : Pense-bête pour badiste tête en l'air
(Checklist, ou inventaire à la Prévert ?)

  Prévert se serait sans nul doute amusé de cet inventaire exhaustif de maniaco-perfectionniste ou d'inquiet chronique de la raquette, lui, qui dans un célèbre poème, énumérait nombre d'objets sans liens apparents, si ce n'est qu'ils étaient essentiels à son monde pour vivre heureux : «[...] une douzaine d'huîtres / un citron / un pain un rayon de soleil / une lame de fond / six musiciens / une porte avec son paillasson / un monsieur décoré de la légion d'honneur / un autre raton laveur [...]».

    A contrario de la poétique macédoine de Prévert, cette affiche, tirée au cordeau, inventorie et ordonne impeccablement l'attirail du badiste (particulièrement) prévenant, fin prêt pour embarquer dans un week-end compétitif où la mauvaise surprise, l'imprévoyance perturbante, ne saurais trouver place. «Ne laissez rien au hasard, soyez prêts !», annonce son sous-titre.
    A travers cette œuvre pictogrammatique, notre pointilleux artiste offre un précieux listing à tous les têtes en l'air, et autres étourdis du volant. Rien ne semble manquer dans ce fascinant récapitulatif. Ni le principal (combien de joueurs oublient leur maillot d'interclubs...), ni l'indispensable (sa raquette, et pourquoi pas deux ?), ni l'attirail décontracté d'après-douche-bien-méritée (tongs ou claquettes et slip de rechange), sans oublier l'inélégant, le risible, mais salvateur rouleau de PQ ! Et le au-cas-zou : le précieux Durex Crush, tout carré, tout rosé. Car, faut-il encore le rappeler aux empressés de conclure : «Ne passez pas à l'action sans Durex !».
    Au final, un mémo, une checklist, à imprimer et, l'heure venue, à égrener pour, surtout, ne rien oublier !

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2023 - Vers la Victoire et au-delà !

    Décollage réussi depuis la base secrète du BCR-88, tapie au cœur du massif des Vosges, pour cette nouvelle affiche de Christophe Noël qui nous embarque vers un firmament scintillant, vers d’insondables aventures, jusqu’aux confins de la galaxie et au-delà.
    Embarquement dans un vaisseau spatial aux formes futuristes, manœuvré par un équipage cosmopolite, dont les bannières luisent comme autant de boules de Noël, suspendues à une devise empruntée à Buzz l’Éclair qui sert d’accroche et de cri de ralliement pour le tournoi International de Rambervillers.

    Cette fusée qu’apprécieront certainement les tintinophiles s’élance à la recherche de civilisations interstellaires, en quête d’aliens à initier au maniement de la raquette et aux entourloupes du volant. Des entités extraterrestres et extragalactiques dont l’existence paraît aujourd’hui plus que certaine à nombre de scientifiques.
    Avec ses 125 milliards de galaxies, toutes constituées de 100 à 400 milliards d’étoiles autour desquelles tourne au minimum une planète, l’Univers ne peut pas ne pas abriter d’autres formes de vie évoluées ! [1]. Statistiquement d’autres «Terres» existent, où peut-être s'exercent d'autres homo badistus… Ce qui toutefois est un peu moins sûr !

2022 : Souvenir de Rambervilliers pour agités du volant et Neigenboulophiles

    Insérer un immaculé volant dans une boulaneige pour annoncer le «plus secoué des tournois», celui du BCR-88 de Rambervillers, il fallait y penser !
    Cette boule(ren)versante inspiration nous offre une originale et féérique invitation à se rendre dans les Vosges, affronter les giboulées de février avant de faire tourbillonner l'emplumé bouchon !
    Un globe à énergiquement agiter pour muscler son poignet ou à délicatement retourner et reposer pour qu'opère la magie de Noël !

    Selon les spécialistes en antiquités, la première évocation d'une boule à neige, alors sous la forme d'un presse-papiers, remonterait à l'Exposition Universelle de 1878. À l'intérieur, selon un document de l'époque qui en fait mention, une figurine d'homme s'abritant, sous un parapluie, de la tempête de neige qui tournoyait lorsque l'on retournait cet objet de bureau... (sauf qu'aucun collectionneur n'a réussi à en dénicher un seul exemplaire ayant survécu aux aléas du temps).
    Il faudra attendre 1889 et l'organisation d'une deuxième Exposition Universelle à Paris (33 millions de visiteurs), pour voir cette sphère de verre se diffuser progressivement dans la culture populaire. L'évènement est marqué par l'inauguration de la Tour Eiffel et le succès rencontré par la vente de boulaneiges contenant une reproduction de la Dame de fer !
    La boule à neige allait devenir l'un des bibelots-souvenirs les plus vendus sur les lieux de pèlerinage et les sites touristiques.
    Lélie Carnot qui consacre un ouvrage richement illustré à ces «boules neigeuses», situe leur «grand boom [...] à la fin des années 1940. Il est le fait de deux facteurs conjugués : l'avènement progressif du plastique, permettant toutes sortes de fantaisies à un prix de revient très raisonnable, et l'instauration graduelle des congés payés, avec sa conséquence directe, le développement du tourisme populaire.» [1] Des expéditions d'où l'on ramenait un petit souvenir décoratif.
    Accueillant une infinité de sujets, des plus pittoresques aux plus extravagants, la boulaneige trouvait alors place sur buffets et commodes. Le bibelot faisait le bonheur des tout-petits comme des plus grands, fascinés par un spectacle certes éphémère mais sans cesse à renouveler. D'où l'irrépressible tentation de s'en saisir pour délicatement le retourner ou frénétiquement le secouer et déclencher une inoffensive tempête !
    Autant d'objets qui font désormais le bonheur des Neigenboulophiles ou Chionosphérophiles ! (de chionosphère, rare synonyme de calotte glaciaire, composé du grec ancien khiôn (neige) et de sphère, avec le suffixe -phile.)

    Ceux qui seraient tentés de donner vie à cette affiche trouveront, en cliquant ICI, toutes les astuces leur permettant de fabriquer une Boule à neige !
    Et en attendant cette apparition, vous pouvez toujours commander cette boule de verre pour bureau, en cliquant ICI.

Notes :
[1] Lélie Carnot, La Folie des Boules à Neige, Paris, Flammarion, 2002, p. 18.

    Dans une de ses précédentes compositions, Christophe Noël avait déjà mis plusieurs volants en bocal. Une confiture familiale qui avait fait l'objet d'un tout premier «Arrêt sur affiche» :

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2016 - Une création familiale réussie

    Affiche toute «simple», mais qui accroche par son bouquet coloré posé sur un parterre de blancs et de gris, les pages, à bien y regarder, d’une presse sportive locale (ski, foot, volley, vélo !). De bonnes feuilles soigneusement éparpillées, un peu à la manière d’un peintre du dimanche soucieux de protéger son parquet avant d’attaquer le plafond…

    Titrailles inclinées, aux lignes de fuites coniques, utilisant une police journalistique, avec son titre Badminton placé dans un bandeau et originalement calligraphié. Pas d’aplat noir impeccable, mais des lettres marbrées d’écorchures, qui semblent remplies à l’arrache par un enfant bâclant son travail pour s’empresser d’aller jouer... au bad ?
    Au final, une «Une» très accrocheuse !
    Image aux airs de photo, avec son jeu sur la profondeur de champ. Netteté du sujet central et de l’avant-plan, fond devenant de plus en plus flou, pour s’estomper (permettant ainsi au titre de bien se détacher).
    En fait, après discussion avec l’auteur, il s’agit bien d’une photo, prise avec un appareil numérique. Une «nature morte improvisée», un dimanche, avec les moyens du bord (ceux du salon) : les pages du supplément sportif de Vosges Matin (le quotidien des Lorrains), et un bocal transformé en bonbonnière à volants, avec cinq «berlingots» prestement peints à la main, aux couleurs de la France et des 4 pays limitrophes de ce tournoi «International» (les amis Belges, Suisses, Allemands et Luxembourgeois) !
    Atelier peinture réalisé par la copine, le frangin et la belle sœur du maître d’œuvre (sans doute, invités à déguster ensuite une andouille (du Val d’Ajol), accompagnée d’un râpé de pommes de terres ?).

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Un tournoi International qui fait la Une !

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