#88 - Aux joyeux badistes réunis - Ambiance 100% Guinguette
Une affiche toute en délicatesse, délicieusement colorée et astucieusement composée par Terry Burdet (membre actif du BAM-84), qui souligne que l’Esprit Bad se marie fort bien avec l’Esprit Guinguette, ce mode de vie festif né au XVIIème siècle qui plaçait la convivialité et la bamboche [1] au cœur de la socialité populaire.
La guinguette, un lieu de fête bucolique où, les jours de repos, les couples becquetaient, chopinaient, guinchaient, fricotaient et, sur l’herbette, jouaient au gracieux et émoustillant jeu du volant !
Ainsi le club de Morières-Lès-Avignon rebondit-il sur la vogue de l’ambiance guinguette et de ses enivrantes réjouissances.
Certes le badminton a remplacé le traditionnel jeu du volant, tant prisé, dans leur jeunesse, par nos arrière-arrière-grands-mères, et les supers Tacos du Food Truck ont détrôné les succulentes gibelottes du cabaretier Ramponeau [2], mais la même ambiance régalera et désaltèrera tous les équipages qui, une fois les raquettes rangées, profiteront de la joie de vivre guinguette pour faire la noce jusqu’à potron-minet.
Un tournoi par équipe qui devrait donc régaler tous les badistes fêtards, convives épris de chaleureuses rencontres, amateurs de truculentes gaietés, de Balèti [3] et d’amourettes, à la lumière enjôleuse des lampions !
[1] Bamboche, synonyme de bombance et de «petite débauche», serait apparu dans la langue française en 1789 sous la plume d’Apollinaire (Guillaume) dans un ouvrage libertin, remisé dans l’ Enfer de la Bibliothèque Nationale (notamment pour les gravures pornographiques qu’il renferme et son ton résolument licencieux) : Mylord Arsouille ou les Bamboches d’un gentleman.
Le terme a récemment été remis à la mode, suite à une intervention d’un préfet et du président Emanuel Macron qui, en mai 2021, dans la foulée de la levée des restrictions de confinement, liées à l’épidémie de coronavirus (réouverture notamment des terrasses), avait déclaré : «Ce n’est pas la bamboche du jour au lendemain. Il faut rester très rigoureux sur la question des variants».
[2] Célèbre guinguette tenue par Jean Ramponeau, le roi des cabaretiers. À l’origine du verbe argotique ramponer signifiant «boire outre mesure» (à ne pas confondre avec ramponner – avec deux n : frapper, cogner, secouer énergiquement). Cf. «Le Cabaret de Ramponneau», in Le Journal des Coiffeurs, 1er juillet 1868.
[3] Bal populaire, en provençal et en languedocien.