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#90 - À la pêche au badiste
Mer plate, quasi pétole, juste une brisounette pour que, dans la rosée du levant, flotte l’étendard d’un Trophée battant pavillon Éco-responsable.
Sur fond de Mont Saint-Clair, la flottille des bateaux-bœufs , ces insubmersibles «laboureurs des mers» [1] à la gracile silhouette, partent pêcher le badiste.
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Sète Badminton Club (SBC-34), XIIIème Trophée Éco-trophée Forza, 2024 – © Brieuc Genot
Pour cette première sortie 2024, les audacieux Sétois ambitionnaient de ferrer du Gros, du Number One, calibre N1 (peut-être même du Top 100, du démesuré, du hors norme, du monstrueux) !
Toutefois, pour agrémenter l’apéro, ils ne rechignaient pas à ramener quelque frétillante friture, pourvu qu’elle fasse la maille (taille officiellement fixée cette saison-là à D9) !
Aussi, pour s'assurer de remplir à ras bord leur antre du Barrou, les Pointus, ces redoutables pescaires basés à la Pointe Courte, avaient-ils hissé leurs majestueuses volantines. Une parure délicate dont le blanc immaculé, à la manière d’un lamparo, attire en surface des bancs de badistes, autant éblouis par tant d'élégance que fascinés par l'espoir d'enfin briller sous les feux de la rampe !
[1] Pour ratisser large, les Pointus utilisent une technique ancestrale, unique en Méditerranée, le chalutage en duo : deux bateaux accouplés traînent un même filet, à la manière d’une paire de bœufs attelés à une charrue…