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    Chapeau bas, ou plutôt casoar bas, à Bertrand Mayerberger (illustrateur, animateur 3D, et badiste) ainsi qu'au prestigieux club de Saint-Cyr-Sur-Loire, le RSSC-Badminton, pour les trois affiches particulièrement réussies, réalisées pour leur tournoi annuel de Double !
    Tout d’abord, bingo pour le titre trouvé : un Good Bad qui sonne comme un amical encouragement à aller jouer et à se régaler d'un bon match. Une exclamation qui claque comme un Good Luck ! Raisonne comme un Googbye ! See You next week (for badminton)…
    En tout cas la trouvaille a du punch ! Elle percute ! Impacte les esprits ! Mobilise les énergies et pousse à s’engager ! Engagez-vous – Rengagez-vous – pour le Good Bad. Emboîtez résolument, le pas à ce couple cartoonesque, conquérant et sympathiquement batailleur.
    Comment, en effet, ne pas se laisser aspirer dans le sillage de ces charmants combattants en pâte à modeler. Figurines chamallowesques, aux anatomies toutes en tendresse, incitant aux malaxages déstressants.
    Deux marionnettes réjouies, deux joyeux drilles, avec lesquels on a envie de copiner et de partager des moments d’intense convivialité et de franche bidonnade, voire de déconnade.
    Trois images, comme trois instantanés extraits d’un Animated shorts Film en 3D. Captures d'écran empruntées à une série, dont on attendrait, impatiemment, l'imminente sortie sur Netflix ou Youtube ! (voir la vidéo réalisée par Bertrand Mayerberger pour la Fédération Française de Tennis, en cliquant ICI. À quand la commande d'un clip aussi enthousiasmant par la FFBaD ?)

    Good Bad, la formule accroche. Compacte comme un slogan publicitaire, elle pourrait être déposée comme marque de fabrique. D'autant que le harponnage est porté par trois superbes illustrations à la tonique originalité. Trois variations qui soulignent toute la plasticité d’un anodin volant, dès lors qu’une imagination féconde s’en empare.

 

RSSC - Saint-Cyr-sur-Loire (37) - 2017 - © Bertrand Mayerberger

 

    – Volant délicatement présenté comme une saynète à déguster, pour l’édition 2016. La synthèse d’un théâtre sportif. Une arène où ça gesticule, ça s’enthousiasme, ça éclate de joie, ça hip hip hip hourra. Tempête dans un écrin de volant !
    Un volant offert qui pourrait s’apparenter à une coupette de bienvenue, emplie d'un cocktail effervescent, agrémenté d’un couple de badistes pétillants de vitalité en guise d’accompagnement.

    – Volants parachutes, en 2017, déployées, dans le plus pur style des Saint-Cyriens sautent sur Sébastien Barc, harnachés de sacs bourrés de matos, raquettes dégainées, pointées vers le gymnase-objectif, prêts à croiser le tamis avec les contradicteurs d'en-bas.

    – Volant-missile, en 2018, monté à cru, allègrement chevauché, par deux énergumènes menant, raquette au clair, une nuée de bombinettes. Des balles (à blanc) qui s’apprêtent à basculer et à fondre, tel un essaim, bouchon verrouillé, sur leur cible.
 

RSSC - Saint-Cyr-sur-Loire (37) - 2018 - © Bertrand Mayerberger


 Le Volant, une bien énigmatique création, un Schmilblick...

    L'emplumé bouchon constitue un bien curieux objet-volant. Un engin spatial qui, par l'extravagance de son look, dénote dans le monde des bidules-volants confectionnés par les Terriens. Créature hybride, constituée d'un morceau d'écorce augmenté de fragments d'oies ou de canards, le volant fait presque tâche dans la famille des « projectiles » aux formes rebondies qu’Homo Ludus a inventé pour se divertir et s'affronter. Depuis ceux qui ont un fil à la patte – comme le bilboquet, le Jokari, ou encore le Spirobol (aujourd’hui disparu) –, jusqu’aux créations un brin plus autonomes (qui toutefois reviennent toujours, avec plus où moins de précision, à leur point de départ, ou ne s’en éloignent guère) : du frisbee qui, bien dressé, retourne près de son maître, en passant par le boulet de 7,26 kg qu'une élite peine à lancer à 23 mètres, jusqu’au Volant, ce roublard à gueule d'ange. Un indiscipliné, qui surprend par la diversité de ses envolées et ses plongées scélérates ! (voir Arrêt sur Affiche n° 29 : « La chasse au volant est ouverte ! »)

    Le Volant est un objet certes bien réel, et, en principe, bien connu des humains-badistes qui s’évertuent à l’apprivoiser. C’est un engin aux mensurations et pérégrinations décortiquées et chiffrés par des ingénieurs spécialisés en technologie et trajectographies. Mais le gugusse à une constitution si incongrue, une plastique si insolite et bizarroïde, que l'entité extraterrestre qui, dans quelques milliards d’années, découvrira des restes fossilisés du déplumé (de service) aura bien du mal à comprendre le pourquoi de cet incongru et monstrueux assemblage. Quèsaco, s'interrogera notre Martien ? Quelle peut bien être la raison d'être de ce Schmilblick ? Le Schmilblick, cet objet totalement imaginaire, à la conception « bouleversante » et « révolutionnaire », ne servant strictement à rien, mais pouvant servir à tout, car « rigoureusement intégral ». Objet improbable, conceptualisé dans les années 1950 par l’humoriste Pierre Dac, rois des loufoques [1] ! (appellation passée à la postérité à partir de 1970 grâce à Papy Mougeot — principal protagoniste du sketch culte du regretté Coluche).

    Et en guise d'au revoir, un couple de volants animés, quittant gaiement une planète bad, annoncée sans esprit de compétition. Deux complices guillerets, saluant amicalement leur public, saisis par Bertrand Mayerberger, que nous remercions pour l'envoie de ces attachantes productions !

    Pour découvrir les nouvelles et récentes affiches réalisées par Bertrand Mayerberger, consultez la Galerie consacrée à ses publications : ICI.

 

RSSC - Saint-Cyr-sur-Loire (37) - 2016 - © Bertrand Mayerberger

 

[1] Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'origine du Schmilblick, en voici la surréaliste définition, détaillée par Pierre Dac. Bienvenue en Absurdie – à écouter également en cliquant ICI :
 

     « C'est dans la nuit du 21 novembre au 18 juillet de la même année que les frères Fauderche ont jeté les bases de cet extraordinaire appareil dont la conception révolutionnaire risque de bouleverser toutes les lois communément admises tant dans le domaine de la physique nucléaire que dans celui de la gynécologie dans l'espace.
   Voici donc, d'après la communication qu'ils viennent d'adresser à l'Académie des inscriptions sur les murs, et des belles lettres recommandées, quelles en sont les principales caractéristiques.
   Le Schmilblick des frères Fauderche est, il convient de le souligner, rigoureusement intégral, c'est-à-dire qu'il peut à la fois servir de Schmilblick d'intérieur, grâce à la taille réduite de ses gorgomoches, et de Schmilblick de campagne grâce à sa mostoblase et à ses deux glotosifres qui lui permettent ainsi d'urnapouiller les istioplocks même par les plus basses températures. Ça c'est clair, jusque là !
   L'un des principaux éléments du Schmilblick est la papsouille à turole d'admission qui laisse passer un certain volume de laplaxmol, lequel, comme chacun le sait, n'est autre qu'un combiné de smitmuphre à l'état pur et de roustimalabémol sulsiphoré. Le laplaxmol, après avoir été soumis à un courant polyfoisé de l'ordre de 2 000 spickmocks exactement - moins, ce ne serait pas assez, plus ce serait trop -, se transforme alors en troufinium filtrant, non pas à l'état métalbornique, ce qui serait non seulement ridicule, mais encore totalement inopérant, mais bel et bien à l'état guilmanuré, d'où formation de gildoplate de raboninite, élément neuromoteur et fondamental du Schmilblick.
   La mise en marche du Schmilblick est, vous allez en juger, d'une déconcertante facilité puisqu'elle s'opère par simple rivaxion de la rabruche.
   Automatiquement, le flugdug - le flugdug métranoclapsoïdique, naturellement, autrement, ça n'aurait aucun sens, voyons   - le flugdug métranoclapsoïdique, donc, entraîne, par le jeu de sa liquemouille et de ses trois spodules, le bournoufle du grand berdinière, qui faisant pression sur la rutole de sibergement libère la masse des zavaltarépodes, lesquels poussent le clampier dans la direction du viret d'alcalimon. C'est à ce stade, qu'intervient la phase la plus délicate du fonctionnement car, jusqu'à ces temps derniers, il y avait à cette période, risque permanent de calcifrage par suite du passage du flagdazmuhl dans le calcif du propentaire de mortification.
   Eh oui ! Eh oui ! C'était très dangereux.
   Or, il a suffi aux frères Fauderche de brancher un simple schpatmock du commerce sur le bidule d'échappement et deux pepsoïdaux clatinomalfoireux sur l'artimon préférentiel pour placer le Schmilblick en position idéale d'évernescence pornogyrohallucinoïdale d'où élimination radicale et même radicale socialiste, de tout risque d'accident - parallèlement le problème de saturation par accumulation des gaz splélémétiques ne se pose plus puisque, dans le schmilblick intégral, ils sont nécessairement et obligatoirement fulmiférés par le lavalnaplage automatique des onazbiplucks extra-chiadés. Enfin tout danger de gastralaminage est définitivement écarté par  1'utÏlisation rationnelle, dans la bélure staphomotrice,  de la force extraphalzaroïdique, laquelle, comme nul ne l'ignore est proportionnelle au carré des ondes talardinconcentriques.
   Tel est, dans ses grandes lignes, dans ses lignes essentielles, le Schmilblick de Jules et Raphaël Fauderche, que les plus hautes compétences s'accordent à reconnaître, non seulement comme la plus étonnante découverte de tous les temps, mais, au sujet de laquelle, il est toutefois permis de se poser la question suivante : certes, le schmilblick est un merveilleux appareil, dont l'admirable degré de perfection ne saurait être révoqué en douce , mais en dépit de tout cela, en bref, au juste et en définitive, à quoi sert-il ?  Pour pertinente qu'elle soit, cette question ne comporte pas de réponse. Car le grand, l'immense mérite, des deux illustres savants qui sont les frères Fauderche, réside principalement dans leur magnifique esprit de désintéressement, puisque faisant uniquement de la science pour la science, comme d'autres font de l'Art pour l'Art, ils n'ont jamais et à aucun moment, envisagé le côté bassement utilitaire de leur généreuse et gratuite invention .
   Ainsi donc, haut les cœurs et chapeaux bas, devant ces deux hommes aussi modestes qu'audacieux, et qui, partis de rien, pour arriver nulle part,  n'ont pas hésité à consacrer les plus belles années de leur existence au seul bénéfice de la géniale réalisation qu'est le schmilblick. Ce schmilblick, dont on peut d'ores et déjà prédire que demain, ou les jours suivants, il sera universellement considéré par tous les hommes de bonnes volonté non seulement comme le sublime foyer du phare, d'une civilisation lumineusement rénovée, mais encore et enfin  comme la seule panacée possible au sein d'un monde  humainement et schmilblickement pacifié ! »
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