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    Selon la légende, au VIème siècle, à Lunel dans l'Hérault, un hameau alors perdu au milieu de marais inhospitaliers où proliféraient de voraces aiguilles, de dégourdis pêcheurs, lassés de voir leurs hameçons se faire croquer par les dents extrêmement coupantes de cette satanée bestiole, eurent l'idée de l'attraper en utilisant des paniers d'osier. Ils déposaient ces pièges, garnis d'appâts, sur les fonds vaseux à l'aide d'une corde, puis les remontaient emplis de leurs luisantes et gluantes prises, avant de s'en délecter en fricassées, avec ail et persil, le tout, sans doute, accompagné d'un petit Blanc sec, plutôt jeune.
    Constatant, par ailleurs, que ce prédateur, à l'odorat particulièrement développé, se plaisait à chasser dans l'obscurité des nuits sans lune, ils ne pêchèrent plus que par les nuits les plus sombres et, dès lors, multiplièrent les pêches miraculeuses et les fricassées arrosées !
    Les quelques voyageurs (on ne parlait pas encore de touristes) qui osèrent s'aventurer en cette inquiétante contrée, furent apeurés par ces diableries nocturnes de braconniers en maraude. En ces temps reculés où les superstitions allaient bon train, ces lugubres sabbats les inquiétèrent d'autant que, les nuages s'en mêlant, les nuits sans apparitions de l'astre nocturne se multiplièrent... Ils en déduisirent (certes un peu rapidement) que les gens des marais s'étaient emparés de la Lune, l'avaient dérobé en l'attrapant dans leurs nases !
    La légende du Pescaluna était née. Elle allait donner matière à ricaner aux incrédules gens de la ville ! Des prétentieux, prompts à pendre les campagnards pour des nigauds !
 

 

La Cansoun das giens de Lunel
« Ay si ya lous giens dé Lunel
Qué toujours nén fan quaouquna
Sanerou amagina dana pesqua la Luna
La Luna éra cougeada
Crézien qué séra négada
Latérou toutés pésca
En dun panié traouquat
»

 

    Ainsi, au début du XXème siècle, plusieurs éditeurs de cartes postales (sans doute des parigots !) détourneront des photographies de Lunellois pêchant l'anguille avec une corbeille, ajoutant le reflet d'une lune ou d'un croissant de lune accolé à leur panier. Ces montages illustraient une chanson de Louis Albric, où ce boulanger et écrivain Occitan brocardait les gens de Lunel qui, croyant que la Lune s'était noyée (« crézien qué séra négada »), s'imaginaient repêcher son reflet à l'aide d'un panier... percé (« en dun panié trouquat ») !

 

    Loin de ces « vieilles lunes » moqueuses, la légende des Pêcheurs de lunes, les Pescalunes en Occitan (ou encore Pésca Luna), est, elle, devenue une source d'inspiration pour les dirigeants du Badminton Club de Lunel dans le choix des noms donnés à leurs tournois. Celui, bien sûr, des Pêcheurs de Lune, puis, par déclinaison, du PescaTeam et du PescaJeunes !

    Des titres qui ont guidé et aiguisé la création de Delphine Jolivald, graphiste et joueuse de badminton, dans ses conceptions d'affiches pour son club de cœur, le BCL-34 (dont la mascotte est un adorable pelucheux T-Rex).
   

Pour visiter la Galerie consacrée à son travail d'affichiste, cliquez ICI !

 

BCL - Lunel (34) - 2017 - © Delphine Jolivald

 

BCL - Lunel (34) - 2020 - © Delphine Jolivald

 

BCL - Lunel (34) - 2020 - © Delphine Jolivald

 

BCL - Lunel (34) - 2022 - © Delphine Jolivald


     Autre riche initiative du BCL : l'organisation annuelle, depuis 2017, d'un Tournoi à 1 € ! (sans doute le moins cher de l'hexagone ?). Une généreuse initiative qui avait inspiré un précédent Arrêt sur Affiche :
 

#22 - « À vot'bon bad, M'sieurs-dames » (Tournoi sans prix - Tournois hors de prix)
    
Tournoi pas cher, pas cher ! 1 € ! 1 Jour ! Une affiche attachante, signée Delphine Jolivald. Création tout aussi attractive que ce tournoi sans prix, annoncé par un couple de volants « heuros » ! « Récompenses : Néant » – dixit la plaquette de présentation. Le plaisir de jouer, d'échanger, comme unique et ultime gratification ! Vaincre pour rien, si ce n'est pour la gloire !
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