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    Il suffit d'un presque-rien, d'un déclic, d'une pirouette de l'esprit, presque d'une hallucination, pour que naisse l'idée d'une inédite et fantastique image. Une lumineuse vision, une surprenante révélation, à laquelle il ne reste plus qu'à donner corps, à conférer une consistance, une visibilité et, si possible, une esthétique chatoyante. Ce qui demande de maîtriser un savoir-faire graphique certain, une "écriture", un style, au risque de ne susciter qu'indifférence ou incompréhension.

    Dans cette affiche concoctée en 2022 pour le club de Sassenage, Vincent C. à su mettre ses talents d'artiste au service d'une visionnaire trouvaille, pour nous régaler d'une œuvre à la fois irréelle et tellement réussie qu'on voudrait y croire !
    Un tableau à la fois surréaliste et hyperréaliste qu'aurait très certainement apprécié la plasticienne américaine Nancy Fouts qui s'amusait à transformer des objets du quotidien en sculptures aussi oniriques qu'humoristiques, voire farfelues (et dont s'est peut-être inspiré Vincent... voir en fin d'article).
 


    Il suffisait tout simplement d'y penser... métamorphoser un banal bouchon de volant de badminton en une luxueuse platine, un tourne-disque au design révolutionnaire, tout en remettant le cultissime et classieux vinyle à l'honneur !
    Puis booster l'image, la faire swinger, en faisant jaillir du Barry White de l'impeccablement lustré microsillon - "Let the music play" !
    Une affiche aussi décalée qu'inattendue, totalement extra-ordinaire, à la fois atypique, imprévisible et élégante !
 

Pour vous mettre dans l'ambiance : Let the Music Play, Barry White (1975)

 

Sewin Machine Record Player, 2011 - © Nancy Fouts

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