#65 - Un 1er avril qui appâte !
Pour attirer des badistes en quête de « pêches miraculeuses » à Lunel (dans l'Hérault), la graphiste freelance, Delphine Jolivald, n’a pas hésité à se mouiller, en les invitant à plonger raquette la première dans le Vidourle (rivière de « 1ère catégorie » !) pour goûter, avant de s’égoutter, aux ivresses d'une partie de badminton subaquatique, en poissonneuse compagnie.
Un plouf dont vous ne sortirez nullement bredouilles… en émotions. Dans ces inquiétantes eaux violines, vous barboterez en compagnie du Brochet vidourlais, un redoutable carnassier sévissant dans la pénombre qui, si vous êtes montés trop fins, aura tôt fait de cisailler votre cordage, avant de gober tout cru le frétillant « poisson papillon » qui se serait fourvoyé dans cet écosystème algueux dominé par le struggle for bad.
Un dernier conseil avant de déployer vos épuisettes à tamis, restez-bien sur vos gardes et abordez ce tournoi frais comme un gardon, car, du côté des Pêcheurs de Lune (Pescaluna en langue d’oc), il y a souvent anguille sous roche (ce qui n'est pas qu'une légende !), vous risquez de finir alors votre tournoi en queue de poisson… d’avril.
Une affiche qui fait « la maille » [1] et fraye désormais en banc organisé dans la galerie du Badminton Club Lunellois.
[1] un poisson qui « fait la maille » (dont la taille est suffisante pour ne pas passer au travers des mailles du filet) est un poisson qui fait la taille réglementairement fixée pour que le pêcheur soit autorisé à le conserver (sinon, il doit le relâcher au risque de se faire verbaliser par le garde-pêche). Par métonymie, « faire la maille » signifie convenir, faire l'affaire.