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    Un élégant volant-mouette survole un terrain de bad d’un azur limpide et s’élève vers la voute céleste, invitant à embarquer pour une virée jusqu’au bout de la nuit, une « Nocturne » pour compétiteurs noctambules, fêtards couche-tard et belles-de-nuit. Une invite à une soirée « Mixte », à sabrer le volant et faire péter les bouchons jusqu'à l'aube claire !
 

Courseulles/Mer – 2020 - © Nicolas BOILEAU


    Oiseau passeur de monde, la « rieuse » opère une jonction entre le délimité terrestre et l’infini cosmique. Ange psychopompe, à l’immaculée blancheur, elle guide les âmes errantes vers une bad-aventure étoilée. Non pas les opaques et inquiétantes ténèbres, mais un au-delà scintillant, un Paradis luciolé où les mouettes qui s’y enfoncent s’assombrissent, au risque de se perdre.
    Affiche originale particulièrement réussie, qui invite à la noctambulie, et à expérimenter des « nuits plus belles que vos jours » (pour reprendre un « célèbre » vers de Racine, devenu titre de livre et de film à succès).

Attention toutefois à ne pas confondre, la rieuse et délicate mouette
avec le goéland, moqueur et... chapardeur !

    L’affichiste a composé avec une « mouette » distinguée, un brin aristocratique (avec son ruban noir ras-de-coup), élancée, toute en légèreté et délicatesse, peut-être un peu rieuse, mais certainement pas moqueuse, ni ricaneuse.
    Rien à voir avec l’abominable et sarcastique goéland !
    Surtout ne pas confondre, la gracile, gracieuse et craintive Mouette avec l’effronté et malappris Goéland, cet écumeur de cités balnéaires, ce larron des plages, expert en vol-à-l'arraché ! Un morfale qui se jette sur vos frites, fond sur le cornet deux boules (citron-pistache) de votre rejeton (en pleurs), chourave d’un claquement de bec le chouchou-beignet sur lequel vous venez de craquer… Un chapardeur-né, un goinfre, un glouton, capable de faire la razzia sur votre barbecue en s’emparant de l’appétissant magret qui y dore ! Capable de barboter la croustillante baguette qui dépasse de votre pique-nique (choses vues ou vécues) et de déguerpir à tire-d’aile avec son précieux butin. Un prédateur, capable de se transformer en un cruel rapace, gobant vivant (en une poignée de secondes) un pigeon, capable de se saisir d’un lapereau, d’un rat, et de les ingurgiter tout aussi promptement, ou encore, mais là on s’enfonce dans le gore, de kidnapper un Yorkshire promené par mamie en bord de plage, puis de le larguer en pleine mer, avant de le dépecer en « bande organisée » ! (attaques disponibles sur Internet, excepté le sort subit par le chien-chien, une mésaventure canine rapportée par un pêcheur Carnonais qui, comme tous les pêcheurs, ne saurait mentir ! (Carnon : petit village balnéaire, en bord de Méditerranée, situé entre Palavas-les-Flots et La Grande-Motte, et vice-versa !).

Conclusion :
    Vive les festives et gaies mouettes et sus aux goélands, ces gangsters de haut vol !

    Depuis 2001, chaque week-end de Pentecôte, un « Goéland Masqué » chaperonne le Festival International de littérature policière et de BD, de Penmarc'h (dans le Finistère) !
    L'occasion de découvrir quelques apparitions du pirate !

 
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