#04 : Les vétérans reprennent du service
Silhouettes anonymes, se découpant sur un fond rougi par la guerre qui au loin fait rage, fantassins sans visages combattant pour la gloire de leur mère-patrie, le badisland (?).
Les Vétérans sont une fois de plus, appelés à s’engager dans un nouveau tournoi à l’enjeu National. Le Jour J est programmé un week-end de 18 juin ! Difficile alors pour ces « anciens » (au passé parfois chargé de titres et de médailles) de résister à ce nouvel Appel !
D’autant que le champ de bataille, le gymnase René Cassin, est un lieu chargé de mémoire ! René, mutilé de 14-18, n’est-il pas l’un des tout premiers Frenchie à avoir répondu présent au Général et à le rejoindre chez les Britishs !
Stéphane Macario, qui sonne ce branle-bas de combat, réussi là un énième détournement de la photographie prise le 23 février 1945 par l’Amerlo Joe Rosenthal (Raising the Flag on Iwo Jima). Image passée depuis à la postérité, devenue une icône de la mythologie nationale US et, plus largement, une « allégorie de la victoire ». Photo culte, cliquée, à l’arrache, sur l’île japonaise de Iwo Jima, où l’on voit cinq Marines s’entraider pour dresser la « bannière étoilée » au sommet du mont Suribachi, un volcan (éteint) de 167m !
Cette « fresque » est désormais convoquée pour signifier la détermination, la solidarité, l’union (qui fait toujours la force) de « militants » prêts à en découdre pour faire valoir leurs droits et donner une visibilité à leur combat, en dressant haut l’étendard de leur « parti ».
Elle symbolise l’accomplissement, à force d’abnégation, de sacrifice et de cohésion, d’une mission périlleuse de (re)conquête. Ici, la « glorieuse raquette », arme d’attaque fétiche de nos enragés volontaires, est érigée en totem et en drapeau de la cause badiste. Il faut dire que ce lanceur de projectiles, capable d’envoyer des bastos à plus de 400km/h, se révèle d’une redoutable précision, dès qu’il est pris en main par un sniper pro. Il est aussi un formidable outil de défense (et accessoirement de protection), même si, sur l’affiche, des volants, fichés ou gisant au sol, montrent bien que les « balles » adverses font aussi mouche ! L’affrontement sera donc rude, il faudra accepter des pertes et rendre coup pour coup, pour espérer hisser les couleurs de son club au sommet du podium !
Si Joe Rosenthal a reçu le Prix Pulitzer de la photographie, pour notre part, c’est à l’unanimité que nous décernons un 1er Creative Award à Stéphane Macario pour ce poster !
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